> News > Assureurs, réveillez-vous! L'eID européenne en marche
Décembre 2012
Avec la carte d’identité électronique (communément nommée eID pour electronic IDentity), nous allons être propulsés de façon accélérée vers une nouvelle dynamique commerciale. En effet, la Commission Européenne a déposé un nouveau règlement faisant évoluer la directive 1999/93/CE concernant la signature électronique en ouvrant la voie à une universalité de l'identification digitale à travers l'Europe.
Le nombre de pays équipé de l'eID s'est fortement accru cette décennie. De quelques-uns au début des années 2000, ils représentent aujourd'hui la majorité des pays européens (la Belgique, le Luxembourg, l'Autriche, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Suède, l'Allemagne et la Pologne) dont certains sont encore en phase de déploiement. Il ne restera qu'à quelques pays (dont notre voisine la France) de l'adopter mais la plupart l'ont déjà planifiée. Même si aujourd'hui les cartes sont souvent limitées aux frontières nationales, la volonté est bien d'élargir leur utilisation de manière transnationale et favoriser ainsi le commerce électronique à travers toute l'union.
Le projet STORK (Secure idenTity acrOss boRders linKed) en est le reflet. Faisant suite à la réussite d'une première phase pour interconnecter les administrations des états membres via l'eID, une deuxième phase vient de démarrer avec notamment 4 domaines pilotes. Un de ces domaines est l'e-banking et permettra notamment d'ouvrir un compte en banque cross-border. Aujourd'hui les transactions (bancaires, produits divers, etc…) sont "validées" au moyen de mot de passe, de calculette, de token, dont la gestion est assurée par l'institution qui délivre le service. Il faut s’attendre à une nouvelle avancée dans les prochaines années avec l'eID qui remplacera progressivement ces systèmes puisqu'elle est délivrée, souvent systématiquement, par les états et qu'elle garantit l’identité digitale et la sécurité des données électroniques.
Le commerce électronique est devenu un moyen incontourné voire révolutionnaire de faire des affaires. Les possibilités offertes par l’e-commerce sont telles qu’un retour en arrière serait impensable. Même si, au départ, il a suscité beaucoup d’interrogations quant à la protection des données, grâce aux réglementations évolutives en la matière, les transactions en ligne sont désormais très répandues. Ceci n'enlève en rien du débat sur le principe de précaution (fraude, dérives, etc.) mais ne constitue pas en soi un frein à l’innovation en matière de service. Les infrastructures nationales et mondiales autour de l’échange d’information entre les entreprises, les gouvernements et les consommateurs font l’objet d’améliorations continues.
L'accès "anywhere anytime for anyone" s'est généralisé et les consommateurs en quête de commodité (absence de déplacements ou heures d’ouverture restrictives) sont toujours plus exigeants, ils veulent des services riches et instantanés. Les institutions bancaires l’ont compris et ont suivi cette logique en donnant accès à une large gamme de service en ligne. Les efforts consentis pour équiper leurs systèmes informatiques combiné à l´ouverture des marchés transfrontaliers leur ont permis d´améliorer leur efficacité commerciale, de réduire les coûts et gagner en termes de précision et rapidité.
Certains assureurs hésitent encore à franchir le cap d’offrir des services en ligne (souscriptions, arbitrages, etc.) entre autres à cause de la validité de la signature électronique, des aspects AML (Anti Money Laundring) ou de la nécessité d'avoir des instructions originales. Ne sachant pas comment surmonter ces obstacles ils repoussent l’échéance de la transition vers l’e-commerce. Or, les barrières tombent peu à peu, comme notamment la signature électronique qui, en vigueur au Luxembourg depuis 2003, a maintenant la même force probante qu’une signature manuscrite, elle est même plus sécurisante car elle garantit la non-répudiation du contenu signé. L’eID ouvrira les vannes du marché électronique et bouleversera les habitudes, les façons de faire, les structures. En tout état de cause, elle exigera une période d’ajustement. Période plus difficile à appréhender pour les compagnies à la traine en matière de nouvelles technologies (par choix, stratégique, manque de moyen ou de temps) qui n'auraient pas amorcé le processus de conversion de leurs systèmes informatiques. Elles devront rattraper leur retard et monter dans le train en marche sous peine de se réveiller avec un déficit en matière de service dans un marché toujours plus concurrentiel.
Chez Switch IT on a anticipé ces évolutions en déployant dans nos systèmes de back et front office des modules de lectures de carte d’identité électronique. Si cela permet de préparer nos systèmes à la gestion de la signature électronique, la lecture des eID permet également de réduire le délai de captation des informations relatives aux personnes. D'un point de vue administratif, les données sont lues instantanément sans risque d'erreur et en toute sécurité. Les clients/apporteurs ainsi que le service gestion n'ont dès lors plus à saisir ces données. D´un point de vue pratique, l´utilisateur doit simplement disposer d'un lecteur Smart Card disponible dans la plupart des revendeurs de matériel informatique. Il est compatible avec un ordinateur fixe, portable et même sur un iPAD équipé d’un adaptateur.
Liens :
Proposition de règlement du parlement européen (06/2012)
STORK 2.0